Gabriel Gosselin, l'ancêtre


"GABRIEL GOSSELIN, 24, ne signe, Normandie; première apparition: dans acte 13 février 1651, dit serviteur d'Eléonore de Grand'Maison; obtient une terre 30 novembre 1652; épouse 18 août 1653 Françoise Lelièvre; confirmé à Québec 24 février 1660; veuf, épouse 4 octobre 1677 Louise Guillot; inhumé 7 juillet l697."

TRUDEL, Marcel, Catalogue des immigrants 1632-1662, 1983, p. 226.


"GABRIEL GOSSELIN, né vers 1621, fils de Nicolas et Marguerite Dubréal, de Combray, petit hameau de 300 familles, à quelques kilomètres de Thury-Harcourt, département du Calvados en Normandie, se maria à Québec le 18 août 1653 (contrat Godet, 22 juin 1653) à Françoise Lelièvre, née à Nancy (Meurthe-et-Moselle) de Christophe Lelièvre et de Georgette Clément. En secondes noces, il épousa à Sainte•Famille, Île d'Orléans, le 4 octobre 1677 (contrat Becquet, 28 septembre 1677), Louise Guillot, baptisée à Québec le 11 août 1659, veuve de Mathurin Renaud et fille de Godfroid, originaire de la paroisse de Bernay (Charente-inférieure), évêché d'Angoulême, et de Marie d'Abancourt, soeur de mère du célèbre Louis Jolliet, le découvreur du Mississipi. Gabriel Gosselin fut inhumé à Québec, le 7 juillet l697."

Bulletin de recherches historiques, 1939, p. 268 ; 1932, p. 129 ; 1925, p. 15.


GOSSELIN

"Encore une famille normande, qui a pour ancêtre Gabriel Gosselin venu de Combray, arrondissement de Thury-Harcourt, dans le Calvados. Cette petite paroisse compte aujourd'hui 280 habitants. Né en 1626, il était fils de Nicolas Gosselin et Marguerite Dubréal.

C'est vers 1652 qu'il arriva à Québec, bien décidé à demeurer au pays. L'année suivante, le 18 août, il y épousait Françoise Lelièvre, fille de Christophe Lelièvre et Georgette Clément. La jeune femme, qui n'avait que dix-sept ans, était originaire de Nancy, en Lorraine.

Établi d'abord à Château Richer en 1664, l'ancêtre se fixa définitivement à Saint-Pierre (aujourd'hui Sainte-Pétronille), dans l'Île d'0rléans. C'est là qu'il éleva les dix enfants que lui donna sa première femme, décédée vers 1675. En secondes noces, le 4 octobre 1677, il épousa Louise Guillot, fille de Godefroy et de Marie d'Abancourt. Cette dernière était la mère de Louis Jolliet, découvreur du Mississipi, par un premier mariage. Louise Guillot, bien qu'âgée de dix-huit ans seulement, était veuve de Mathurin Renaud qu'elle avait épousé en 1672. De son second mariage, 1'ancêtre Gosselin eut deux autres enfants. Grand propriétaire dans l'Île d'0rléans, il eut jusqu'à sept terres à la fois; il possédait une maison à Québec, sur la rue Sous-le-Fort.

Paralysé depuis treize ans, il mourut en 1697. Sa sépulture eut lieu à Québec, le 7 juillet. Son épouse se remaria en troisièmes noces à Pierre Haimard."

RAYMOND, Raoul, Société Généalogique Canadienne-Française, tome 13, 1962.


PREMIER ANCÊTRE GOSSELIN AU CANADA
(Selon une émission de radio entendue vers 1970-1972)

"Gabriel, fils de Nicolas, de Combray en Normandie. Né en 1621. Venu au Canada en 1641. En 1652, s'installe a Sainte Pétronille, Île d'Or1éans: y demeure jusqu'en 1684. Sa femme, Françoise Lelièvre, meurt entre 1672 et 1675. Il a alors 56 ans. En 1677, se remarie à une veuve : Mme Mathurin Renaud. À 63 ans, il fait une attaque de paralysie et en guérit. En 1689, il quitte l'î1e et vient habiter à Québec, rue Sous-le-Fort, où il vit ses quatre dernières années. Il meurt à 76 ans. Louis Jolliet fut le tuteur de ses douze enfants: 9 garçons et 1 fille de son premier mariage, et 2 garçons du deuxième. Sa fille Geneviève fut religieuse à l'Hôtel-Dieu. Il n'avait pas d'instruction mais avait l'intelligence des affaires. Il était propriétaire d'une grande étendue de l‘Île d'Orléans, et c'était un gros négociant de Québec."


"GABRIEL GOSSELIN, l‘un de vos ancêtres, était natif de Combray, en Normandie. Arrivé au pays vers 1649, il s'établit peu après sur l'Î1e d'0r1éans, dans le fief Beaulieu, où il acquit de nombreuses terres dont certaines sont encore en possession de ses descendants. Dès 1667, il avait 55 arpents de défrichés et 20 bestiaux dans son étable. Quatre engagés lui aidaient à cultiver sa terre. En un mot, c'était la ferme la plus considérable de toute l'Île d'Orléans. En 1681, il avait 60 arpents en valeur, 45 bêtes à cornes, une ânesse et 80 brebis. Sur la fin de ses jours, Gabriel Gosselin alla demeurer à Québec, à la basse-vil1e, et y décéda en 1697.

Nous ne saurions faire de votre ancêtre un meilleur éloge que celui de Monseigneur David Gosselin, l'un de ses descendants:

"Le premier ancêtre de la famille Gosselin est donc parti à l'âge de 76 ans, limite que ses descendants dépassent et même atteignent rarement. Sa mission, comme celle des autres membres de la Légion d'honneur chargés de poser les assises de la nationalité canadienne-française, était terminée. Il avait fait l'oeuvre de Dieu sans peut être le soupçonner et — ce qui est bien humain — pensant faire uniquement la sienne propre. Peu importe! L'important est de la faire. Il était le père de douze enfants et, un peu plus tard, le grand-père de soixante-dix petits-enfants. C'est bien le meilleur capital qu'il pût laisser à son pays. Ses rêves de fortune, car il n'avait pas émigré pour vivre la vie du poveretto d'Assise, s'étaient presque réalisés. Il possédait des terres et des maisons; il avait pignon sur rue à Québec; il appartenait à la caste des bourgeois et frayait avec la meilleure société de cette époque.

Il rendit son âme à Dieu en pleine connaissance, muni des sacrements de l'Église, après avoir une dernière fois mis ordre à ses affaires temporelles, laissant à ses enfants un nom respecté et dont ses descendants peuvent légitimement s'enorgueillir. En résumé, il avait fourni une belle carrière."

DROUIN, Gabriel, Dictionnaire national des Canadiens-Français, Tome III, Institut généalogique Drouin, Montréal, 1965, pp. 1624-1625.


RECENSEMENT 1666

"Gabriel Gosselin, 40, habitant. Françoise Lelièvre, 30, sa femme. Ignace, 10; Guillaume, 9; Michel, 7; François, 5; Gabriel, 3; François, 2. François Noël, 22; Jean Pacault, 23; et Louis Sinadier, 22 : engagés domestiques."

RECENSEMENT 1667

"Gabriel Gosselin, 44; Françoise Lelièvre, sa femme, 30; Ignace, 12; Guillaume, 10; Michel, 7; François, 6: Gabriel, 5; François, 3; Jean 1 ½. Domestiques: Louis Sinadier, 25; Jean Pacos, 27; Toussaint Gerdeau, 23; 20 bestiaux, 55 arpents en valeur."

RECENSEMENT 1681

"Gabriel Gosselin, 60; Louise, sa femme, 25. Enfants: Ignace, 24; Michel, 20; François, 18; Gabriel, 16; François, 14; Geneviève, 13; Jeanne, 12 ; Pierre, 3; Louis, 1. Domestiques: Allary, 24; François Dubois, 14; Marie, 8. Deux fusils; 45 bêtes à cornes, l ânesse, 80 brebis; 60 arpents en valeur."

SULTE, Benjamin, Histoire des Canadiens-Français, Vol. 4, Col. A-B, p. 71, Col. C, 1882, p. 57.


GOSSELIN – Premier ancêtre : Gabriel

"Le premier ancêtre du nom de Gosselin, établi dans la cité de Champlain vers le milieu du XVIIème siècle, fut Gabriel, originaire de cette belle province de France, la Normandie, d‘où sont venus un très grand nombre de valeureux pionniers. Ces Normands ont fourni un apport considérable dans le développement de la nouvelle colonie d'Amérique, appelée Nouvelle-France.

Fils de Nicolas Gosselin et de Marguerite Dubréal, de la paroisse de Saint-Martin-de-Cambray, département du Calvados, en Normandie, Gabriel dut venir au pays vers 1653. Le 18 août de cette année-là, il épousait à Québec, Françoise, fille de Christophe Lelièvre et de Georgette Clément, de Nancy, en Lorraine.

L'ancêtre Gosselin obtint une concession de terre dans la paroisse Sainte-Famille, la plus ancienne de l'Île d'0rléans, où s'établirent bon nombre de colons français. Fidèle aux traditions normandes, Gabriel sut arracher du sein de la terre qu'il cultiva avec amour et ardeur, la subsistance de sa nombreuse famille, contribuant ainsi à l'édification de la nation canadienne.

Devenu veuf avec neuf enfants, dont sept garçons, Gabriel Gosselin épousa en secondes noces, le 4 octobre l677, Louise Guillot, veuve de Mathurin Renaud, qui lui donna quatre fils.

Les descendants de l'aîné des enfants de Gabriel, Ignace, occupèrent pendant trois siècles la terre familiale située dans la seigneurie Beaulieu de l'Île d'Orléans. Un hameau de la commune de Combray, en France, rappelle aujourd'hui l'existence de cette famille; on le désigne sous le nom de "Hameau des Gosselin"."

"Les anciennes familles du Québec", paru dans l'Almanach du peuple, vers 1972.